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Rééquilibrage alimentaire : le rôle du diététicien nutritionniste
Pour beaucoup, le régime évoque la frustration, les repas fades et sans saveurs et la fin des petits plaisirs gourmands. Ce concept de régime a été balayé et remplacé désormais par le principe de rééquilibrage alimentaire. Zoom sur ce qu'il faut retenir pour bien manger et le rôle essentiel du diététicien-nutritionniste pour un accompagnement personnalisé et à la carte.
Le diététicien, en étroite collaboration avec les équipes médicales (médecin généraliste, gastro-entérologue) et paramédicales (pharmacien, psychologue, kinésithérapeute, ostéopathe et éducateur/enseignant APA) effectuera un bilan diététique personnalisé intégrant :
- L’alimentation : comment et quoi manger - Identifier les intolérances alimentaires
- La nutrition : dépister les carences en macro et micronutriments et les potentiels troubles nutritionnels telle que la dénutrition
- Le sommeil et l’activité physique
Il identifie aussi les composantes émotionnelles de l’alimentation des patients, permet de se reconnecter aux sensations alimentaires et sensibilise aux liens entre stress et nutrition. Son accompagnement intègre toutes les dimensions de la personne : environnement personnel, professionnel, familial, antécédents médicaux.
L'enjeu est de pouvoir adapter l'alimentation afin de répondre aux besoins nutritionnels, ne pas aggraver ou soulager des symptômes gênants (intolérances alimentaires), s’assurer d’un confort digestif et d'une qualité de vie optimale.
Ecarter l'alimentation ultratransformée
L’augmentation de la consommation de produits alimentaires ultra-transformés ces dernières décennies et en parallèle la recrudescence de maladies chroniques (diabète, obésité, MICI, allergies…) ont conduit des équipes de recherche en épidémiologie nutritionnelle de l’Inserm à mener de récentes études.
Les résultats suggèrent que la consommation de produits ultra-transformés serait associée à un risque accru de cancers*. D’autres études relatives à leur impact potentiel sur les maladies cardiovasculaires ou sur la mortalité sont en cours.
Si l’intention première du Nutri-score est d’aider les consommateurs à identifier la valeur nutritionnelle des produits alimentaires au moment de leurs achats, il ne donne en revanche aucune indication sur le degré de transformation du produit et la présence d’émulsifiants ou d’autres substances répandues dans les produits issus de l’industrie agro-alimentaire.
Et pourtant les dernières recommandations nutritionnelles officielles se rapportant aux MICI (Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin) préconisent d'écarter les produits contenant des émulsifiants** entre autres.
* Source : Inserm, **Source : https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(21)03728-8/fulltext